À l’occasion de la Journée nationale des aidants, l’Unafam dénonce les manquements et abandons que vivent au quotidien des millions de Français dans la 2ème édition de son baromètre. À l’heure où l’ONU condamne la France pour sa politique du handicap, et cible tout particulièrement sa mauvaise prise en compte du handicap psychosocial, plus de 4 000 répondants, des témoignages de proches aidants et de personnes vivant avec des troubles psychiques, révèlent la non-effectivité des droits et les déficits criants d’offre. Nous sommes encore loin d’une société inclusive pour tous.
Un terrible constat, une urgence à agir. Il est plus que temps de passer des paroles aux actes afin de transformer concrètement le quotidien de ces millions de Français et de les aider dans ce parcours du combattant. En un an, pour 30% des répondants, le quotidien de leur proche malade s'est aggravé.
Une stigmatisation des troubles psychiques toujours omniprésente. Dans une période où la question de la santé mentale des Français est au cœur de l’espace public, il est impensable que ceux qui ont le plus besoin d’être accompagnés soient victimes de discriminations. Or, 69% déclarent que la maladie de leur proche est représentée de façon stigmatisante et anxiogène dans la presse (contre 65% en 2020).
Des droits non respectés. Plus de 30% déclarent que leur proche vit chez eux et moins de 20% des personnes vivant des avec troubles psychiques travaillent. Ces situations ne sont plus acceptables. Pour rendre enfin les droits effectifs, il faut répondre aux besoins des personnes, leur permettre d’accéder aux dispositifs de logement accompagné, de maintien dans l’emploi, de compensation du handicap.
Des aidants, ignorés, laissés de côté. La psychiatrie doit repenser la place de l’entourage. 71% des aidants ont le sentiment de ne pas être suffisamment accompagnés dans le parcours de soins de leur proche et 54% ne rencontrent jamais l’équipe soignante. Le baromètre de l’Unafam montre aujourd’hui encore que ces aidants, présents au quotidien pour leurs proches malades, ne sont pas reconnus comme participants au processus de rétablissement. En cette Journée nationale des aidants, la situation doit évoluer !