On peut se le dire maintenant : il y a quelques mois, le mouvement engagé avec Covid Stop ensemble était un peu une gageure : faire converger autour d’un ensemble d’actions partagées des partenaires - associations, collectivités, animateurs de CLS, professionnels - dont les points de vue étaient différents, dont les savoir-faire étaient différents, dont les implications dans le champ de la santé étaient différentes. Pas habituel, comme affaire… Certains d’entre nous étions « dans la santé publique » depuis toujours, d’autres n’avaient jamais parlé prévention. Aujourd’hui, dans la plupart des communes, des territoires, il y a des acteurs de Covid Stop ensemble. Nous nous sommes constitués en une coalition diverse, vaste, parfois interrogative, mais toujours déterminée. Nous apprenons les bonnes pratiques des amis d’une autre association, des collègues d’une autre commune.
C’est cet esprit et cette pratique de la coalition, du partage, qu’il va nous falloir préserver et développer dans la période qui s’ouvre. Affronter les variants par une augmentation du dépistage, veiller à ce que les élargissements de vaccination profitent aussi aux personnes éloignées, nous assurer que la santé de nos voisins est préservée en cette période de crise durable : nous aurons à renouveler notre énergie. Le déconfinement progressif ne signifie pas que les quartiers et les villes ont moins besoin de notre action : cela signifie qu’elle doit prendre bien plus d’ampleur. Franchement, nous sommes petit à petit en train d’inventer un morceau de santé citoyenne, parce que c’est bien çà qui non seulement viendra à bout de l’épidémie, mais sera la santé publique des années à venir.
Luc Ginot
Directeur de la Santé Publique
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